Critique de l’album Clairo’s Charm : joli et pourtant étrangement engourdi

Clairo a parcouru un long chemin depuis sa création dans une chambre à coucher de Syracuse. Charmeson troisième album, les seuls vestiges de ces premiers jours viraux sont la voix stable et aérienne de Clairo. Tout le reste a changé, ses synthétiseurs et ses rythmes électroniques ont été échangés contre une instrumentation naturaliste. Frondesa retraite tranquillement intime, produite par Jack Antonoff dans les bois de Catskill, était un changement de rythme. Charme, elle adopte pleinement un son organique et terrestre.

Cette fois, Clairo a enrôlé Leon Michels de El Michels Affair et Sharon Jones & the Dap-Kings derrière les planches, qui ont recruté une poignée de musiciens de session pour enregistrer Charme (principalement) live sur bande. Le disque qui en résulte est indéniablement joli, avec des moments de majesté et de tendresse. Mais Charme’La passivité peut être un défi ; malgré l’accent continu mis sur l’instrumentation et l’enregistrement analogique, Charme Cela ne semble pas être un risque pour Clairo. Cela ne semble pas être vraiment quelque chose.

Il est presque surprenant d’entendre que l’album a été enregistré en mettant l’accent sur l’instrumentation live, car il semble que l’erreur humaine n’ait pas été autorisée dans l’équation. Il n’y a pas un cheveu qui dépasse Charmeet cela est certainement dû aux oreilles expérimentées de Michels et des musiciens de session ainsi qu’aux arrangements décisifs de Clairo. Charme Clairo tente de se sentir habité par des scratchs de disques, des voix réconfortantes et des instruments nostalgiques et vintage. Mais ces éléments suggèrent un « habité » à la manière d’Urban Outfitters, et non d’une manière qui reflète la transformation personnelle et professionnelle de Clairo.

Charme Elle fait preuve d’une certaine maturité, notamment en apportant une touche de spécificité à ses arrangements musicaux. On y trouve un équilibre délicat entre une instrumentation syncopée et des modes legato plus amples ; « Terrapin » présente des fioritures de piano jazzy dansant tout autour du morceau, « Second Nature » ajoute quelques refrains « hum-dum » caricaturaux au mix, et « Echo » trouve une interaction satisfaisante entre un synthé vintage tourbillonnant et une guitare fingerpicking.

À part dans « Echo », il n’y a pratiquement pas de guitare Charmecomme la teinte indie rock de ses débuts Immunité et la guitare en boucle façon Antonoff sur Fronde sont rayés du mélange. Au lieu de cela, Charme est un album entièrement consacré au piano, qui aide Clairo à obtenir le type de son classique qu’elle recherchait. Le travail de Michels occupe également une place importante tout au long de l’album, son habileté à insuffler de l’âme dans une variété de genres ajoutant un caractère bien nécessaire au disque.