Coup de grâce d’Eminem : critique

Depuis 25 ans, Slim Shady essaie de nous offenser, et l’alter ego le plus bruyant d’Eminem continue de faire la fête comme si on était en 1999, alors même que son public attend que Marshall Mathers grandisse. Le titre du nouvel album d’Em, La Mort de Slim Shady (Coup de Grâce), on lui a offert l’espoir qu’il pourrait enfin enterrer Slim Shady et passer à autre chose.

Ce n’est pas tout à fait ce qui se passe – bien qu’Eminem essaie sans enthousiasme – et en cours de route Mort de Slim Shady se transforme en un marasme ennuyeux de jeux de mots faibles, de références datées et de tentatives désespérées pour se faire « annuler » par quelqu’un, n’importe qui, s’il vous plaît.

Voici sept observations sur Eminem La mort de Slim Shady (Coup de Grâce).

01. Coup de poulet

Le concept de La mort de Slim Shady (Coup de Grâce) L’album se présente sous la forme d’une série de sketches dans lesquels Eminem joue deux personnages, Marshall Mathers et Slim Shady, tous deux plus ou moins antipathiques. Au début, Slim kidnappe Marshall, et pendant les deux premiers tiers de l’album, ce personnage de Shady tente de raviver les mêmes vieilles controverses qu’Eminem attise depuis ses débuts, avec de nombreuses blagues grossières sur les femmes, les handicapés et les membres de la communauté LGBTQ+.

Tout au long de l’album, Eminem continue de faire un commentaire méta sur la façon dont les controverses autour de Slim ont rendu Marshall riche. « Je t’ai tout donné », fait-il dire à Slim Shady sur « All You Got (skit) ». Et « Guilty Conscience 2 » dramatise une bataille entre les deux, se terminant avec Mathers tirant à bout portant sur Shady – le Coup de grâce du titre.

Mais à ce stade, le personnage de Slim Shady domine déjà l’album. Il essaie d’avoir le beurre et l’argent du beurre, de tuer son pire personnage seulement après que Slim Shady lui ait permis de faire des bénéfices. Cela pourrait fonctionner aussi, mais c’est de la lâcheté artistique.